C’est en particulier le cas sur le cœur du dispositif, la perception de l’égalité des chances :
- Presque toutes les sources d’inégalité sont davantage perçues comme devant être traitées comme des priorités, avec des progressions importantes, de 5 à 8 points pour la plupart. C’est un signe fort que les inégalités sont perçues comme nettement moins tolérées.
- Dans le même temps, la perception de la situation dans son entreprise s’améliore fortement :
- Pour la deuxième année consécutive, le sentiment que le recrutement est totalement ouvert pour la plupart des profils augmente fortement, renforçant les progrès de 2019. La plupart des profils ont ainsi gagné 7 à 15 points de « tout à fait possible » en 2 ans à cette question
- Cette année, on observe également des progrès importants, de 6 à 12 points, à la question « peut être nommé à un poste à haute responsabilité », signe que le plafond de verre se fissure. Seule exception, l’âge : pour la deuxième année consécutive, il parait moins facile à un quinqua d’être promu à un poste à haute responsabilité !
L’ampleur de ces évolutions sur deux ans impressionne. Il est tentant de faire le lien entre la rapide montée du sentiment que l’égalité des chances doit être respectée et qu’elle l’est de plus en plus dans la société, et l’ampleur des réactions suscitée en France également par l’affaire Georges Floyd.
L’évolution des craintes de discrimination par catégorie de population apporte un éclairage complémentaire :
- Pour la première fois, les femmes ne se déclarent pas plus à risque que les hommes
- En revanche, on note que les jeunes et les cadres émettent davantage de craintes.
à Signe d’une inversion des craintes historiques ? Il est trop tôt pour le dire, mais la tendance mérite d’être surveillée.
Enfin, une ombre au tableau persiste : les craintes d’être discriminé, qui avaient baissé en 2017-2018, avaient remonté l’année dernière au niveau de 2015-2016. Elles s’y maintiennent à nouveau cette année, tant dans son entreprise qu’en général.
Étude réalisée en ligne, du 6 au 18 mai 2020, pour le MEDEF, auprès de 1502 individus, issus d’un échantillon national représentatif de la population française salariée du privé et âgée de 16 ans et plus. Méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, taille d’entreprise (à partir de 20 salariés), secteur d’activité (industrie / commerce / services) et région.